La psychologie positive: c’est quoi ?
Comme pour tout nouveau savoir ou apprentissage, il est indispensable de s’attarder sur la définition de la psychologie positive.
Vous avez très certainement entendu parler de la psychologie positive. Il est vrai que depuis 10 ou 15 ans, le sujet est plus qu’à la mode.
Les mots “psychologie positive” sur le moteur recherche Google apportent quelques 8 500 000 résultats.
Quoiqu’il en soit, cette popularité grandissante a fini par créer énormément de confusion sur le sujet.
À ce jour, il est donc crucial de comprendre ce qu’est la psychologie positive et ce qui ne l’est pas.
Je souhaite donc m’attarder, dans un premier temps sur sa définition.
Il s’agit donc d’une science qui étudie ce qui rend la vie plus satisfaisante.
Comme toute science, cette démarche requiert de tester des théories pour en tirer des évidences et des conclusions scientifiques.
Ce n’est donc pas une discipline secrète et mystérieuse qui ne peut être expliquée ou qui laisse place à une part de hasard.
Elle se base sur des faits réels, sur des résultats observés à travers différentes études réalisées au cours des 20 dernières années.
Elle utilise de nombreux outils et questionnaires pour analyser les différents piliers qui la composent.
La psychologie positive vise donc à améliorer le bien-être au quotidien qui, selon Seligman fondateur de la psychologie positive, s’articule autour de 5 piliers :
- Les émotions positives
- L’engagement
- Les relations humaines
- Le sens et le but de la vie
- Les accomplissements
Le but de cette science n’est absolument pas de poser des questions de ce genre :
- « Qu’est-ce qui ne va pas chez vous ? »
- « Qu’est-ce qui vous pose problème et vous rend malheureux ? »
- « Quels sont les facteurs de votre vie qui vous empêchent de vous épanouir ? »
Quelle est la différence entre psychologie et psychologie positive ?
Martin Seligman :
“ La psychologie traditionnelle s’intéresse essentiellement à nos problèmes, à ce qui ne va pas du tout dans nos vies. La psychologie sur laquelle j’ai passé trente ans à réfléchir, la psychologie positive, a pour but de nous libérer de nos tourments, de nos souffrances, de la dépression, du manque d’espoir, de notre sentiment d’impuissance…
Il y a plus de vingt ans, quand je suis devenu président de l’Association américaine de psychologie, je suis parti de ce postulat pour orienter mon travail : si l’on supprime nos souffrances de façon radicale, qu’il ne nous reste plus aucune raison de nous plaindre, à quoi aboutit-on ?
On arrive à une situation zéro sur l’échelle du bien-être. L’intérêt est de savoir ce qu’il y a au-dessus. Qu’est-ce que les gens heureux, indépendants et libérés de toute souffrance, veulent dans la vie ? Ils souhaitent connaître ce qui permet de continuer à vivre et à s’épanouir pleinement. En quelque sorte, la psychologie positive ne propose pas d’aller de moins huit, à moins trois dans la vie. Mais plutôt d’aller de plus deux, à plus six.”